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Un petit compendium sur l'historique du permis de conduire...
L'histoire du permis de conduire remonte à [strike]1851[/strike] 1893. Il fut alors appelé "certificat de capacité" et était délivré par Monsieur le préfet de police...
En 1899 apparait le code de la route.... puis évolue encore en 1921.
Le décret de 1921 est ensuite remplacé par le décret du 31 décembre 1922 portant règlement général sur la police de la circulation routière. Ce texte reprend les dispositions antérieures et en y apportant quelques nouveautés : désormais, le certificat de capacité est appelé permis de conduire, ses conditions d'établissement et de délivrance sont fixées par arrêté du ministre des travaux publics, l'agent chargé de donner au préfet son avis sur la délivrance du permis n'est plus le représentant du service des mines, mais un expert accrédité par le ministre des travaux publics.
Le décret du 31 décembre 1922 sera modifié à trois reprises dans ses dispositions relatives au retrait, toujours constituées par l'article 29. Un décret du 12 avril 1927 prévoit une nouvelle mesure : la suspension du permis de conduire.
L'article 29 du décret de base du 31 décembre 1922 est affiné par le décret du 21 août 1928, qui établit un rapprochement avec les solutions actuelles. Aux lieu et place de l'ancienne et unique mesure de retrait sont créées les nouvelles mesures de suspension et d'annulation. Les permis suspendus ou annulés sont retirés aux titulaires, temporairement dans le cas de suspension, définitivement dans celui de l'annulation.
Nous en arrivons alors à la periode C4/C6...
Qui possède encore livre de code Rousseau avec les règles de l'époques ? Ce serait intéressant de le faire partager...
Voici un permis de 1906 délivré par la Préfecture de la Marne pour la conduite des véhicules à pétrole. Il porte le numéro 4 et a été délivré à MR ROUSSET Henri né au Havre le 28 mars 1884 il était domicilié à Sézanne au 9 rue de Paris. Ce permis a été retrouvé par sa petite fille agée d'une quarantaine d'années alors que l'on brulait le contenu d'un vieux grenier un
vieux portefeuille a alors été jeté dans le feu et il a commencé à brûlé , on l'a retiré car on avait oublié de vérifier son contenu , cela se passait au début des années 80 . Connaissant ma passion pour les vieilles choses elle me le donna
l'autre côté
Un permis de 1935, celui -là appartenait au grand père de mon épouse
permis délivré le 12 mars 1935
le verso
Un code de la route de 1933 , mais pourquoi Rousseau? ce dernier n'avait pas le monopole encore à l'époque......
Le même mais en 1940 pour la période en temps de guerre
Par contre entrer toutes les pages sur le site , je ne m'en sent pas le courage pour le moment....
C'est vrai ca, pourquoi ai-je mis Rousseau ? ... bonne question ! Je crois que c'est parce que j'avais vu quelques minutes auparavant la couverture d'un sur Google (avec une Peugeot 02 cabriolet en couverture)... et que je ne connaissais que lui comme editeur.
Dis, sais-tu quand le panneaux "interdiction de doubler" avec la voiture avec la roue de secours apparente à l'arrière a été modernisé ? Je passe souvent devant un dans un petit village prés de chez moi.
Merci d'avoir pris le temps de les faire partager ! Je trouve marrant de voir les engins de l'époque sur les panneaux... ca donne des idées pour des expositions.... Intéressant aussi le "code pour temps de guerre". "Passage pour aveugles" à relever également... :shock:
[quote="Futur Citroeniste"] ........L'histoire du permis de conduire remonte à 1851. Il fut alors appelé "certificat de capacité" et était délivré par Monsieur le préfet de police.....[/quote]
Bonjour,
non, relis mieux la page citée en référence.
Le certificat de capacité date en réalité de 1893. C'est logique : en 1851, il n'y avait pas encore d'automobile .....
Tu vois le "petit robert" , 1 bon kilo sur la balance , le code LAMER est la même chose mais pour la route , c'est le code utilisé avec ses mises à jour régulières par les motards de la route , Police ou Gendarmerie , il reprend l'ensemble de la réglementation routière aussi bien pour un automobiliste que pour un convoi exceptionnel , si tu préfères c'est le code ROUSSEAU mais puissance 15...
Au préfet du département sur papier timbré à 3 fr 60
( nom, prénoms, nationalité, domicile, date et lieu de naissance et genre de véhicule à conduire ).
Pièces à joindre:
- justificatif de résidence ( quittance de loyer, carte d'identité ...) et certificat de domicile ( délivré sur papier libre par le maire, le concierge ou le commissaire de police ).
- justificatif d'état-civil.
- 3 photographies de 4 x 4 cm.
- 1 quittance de 65 fr du percepteur ( droit d'examen 15 fr et 50 fr pour le brevet.
- 1 mandat poste de 3 fr 50 au préfet, pour le droit de timbre du permis.
- 1 timbre de 50 centimes pour la convocation.
A savoir qu'il n'est pas nécessaire de posséder une automobile pour obtenir le permis, mais si c'est le cas, il est préférable de s'en servir pour l'examen.
Il y a annulation ou suspension du permis dans 5 cas précis:
1°: annulation, si le permis a été délivré à la suite d'épreuves irrégulièrement subies.
2°: annulation obligatoire, dans le cas d'une incapacité permanente de conduite.
3°: annulation obligatoire, pour le délit de fuite ou ivresse, en cas de récidive.
4°: pour homicide ou blessure par imprudence, suspension facultative. En cas de récidive, suspension ou annulation obligatoire.
5°: pour les infractions au Code de la Route, suspension ou annulation facultative et seulement en cas de récidive.
Roger, j'aime vraiment la couverture de ton code... trés jolie ! :thumright: ....
Je m'intéresse au permis de conduire pour le salon de Reims. Le thème 2010 est "Premiers tours de roues"... et j'ai une petite mise en scène derrière la tête et le permis de conduire peut avoir son rôle dans l'histoire..... (ne le répétez pas sur tous les toits... que le sujet ne soit pas copié :P )
J'ai bien envie de reprendre quelques couvertures mais elles sont trop abimés ...
[quote="citrophil"]Bonjour à tous,
Formalités pour obtenir le permis en 1933:
A qui s'adresse-t-on?
Au préfet du département sur papier timbré à 3 fr 60
( nom, prénoms, nationalité, domicile, date et lieu de naissance et genre de véhicule à conduire ).
Pièces à joindre:
- justificatif de résidence ( quittance de loyer, carte d'identité ...) et certificat de domicile ( délivré sur papier libre par le maire, le concierge ou le commissaire de police )
[...]
A savoir qu'il n'est pas nécessaire de posséder une automobile pour obtenir le permis, mais si c'est le cas, il est préférable de s'en servir pour l'examen.
[/quote]
Passait-on alors devant un examinateur ? Ou alors le permis était délivré à qui voulait et était supprimé en fonction des infractions commises (au début du siècle peut-être) ??
S'il existait à l'époque, pouvait-on passer l'examen avec, comme aujourd'hui, les voiture l'"école" dans laquelle on passait le permis ? Si oui, quel genre d'autos avaient-ils ? Plutôt Rosengart ou plus gros: C4, 201 .... ou encore plus gros ?
Futur Citroeniste, je vais satisfaire ta curiosité. Je mets ci-après un texte que j'ai écrit il y a bien des années, et paru dans un des numéros de Citropolis. C'est la période de Noël, et on dirait un conte pour enfants sages ! Cette narration rapporte simplement ce que m'avait raconté mon père ...........
La place du théâtre à Bayonne n?est pas encore très animée en ce matin ensoleillé qui annonce des heures chaudes. Sur l?avenue qui débouche depuis le pont Saint-Esprit, qui est en fait la Nationale 10, et passe devant l'imposant bâtiment, quelques carrioles tirées par des mules courageuses tracent leur chemin. Des passants affairés traversent l'esplanade, une goélette affale ses voiles le long du quai de l?Adour, une journée commence?En ce mois de juin 1927, mon père a 22 ans et s?apprête à vivre une épreuve encore redoutée trois-quarts de siècle plus tard.
Un petit bonhomme rond est assis à la terrasse du café en face du théâtre. Un chapeau aux formes hésitantes repose sur la chaise à côté de lui, et un parapluie à la crosse généreuse est accroché sur le dossier. Il détaille avec attention des pages dactylographiées, et ne semble guère porter attention au monde qui bouge autour de lui, à commencer par le garçon qui tournoie dans les tables vides, à la recherche de clients hypothétiques. Il n?y a pourtant aucun service sur sa table, et la présence de ce monsieur à cette terrasse ne révèle donc pas un consommateur classique. Dans un costume vraiment très mal taillé et des chaussures poussiéreuses se pointe mon père, qui s?adresse hésitant au bonhomme attablé :
- Monsieur, euh, vous êtes bien monsieur Lafargue ?
- Oui, c?est ça, répond assez distant celui-ci.
- Ah, bien, je suis Hirigoyen, et je viens pour mon passage à neuf heures et demie.
- Bon, avez-vous une automobile, questionne notre homme attablé ?
- Oui, répond mon père, elle est arrêtée ici, dans la rue du Port Neuf.
Tous ces lieux existent toujours, mais comme vous vous en doutez, ni les conditions de circulation, ni celles de stationnement ne sont exactement les mêmes aujourd?hui ! Les carrioles ont disparu, les goélettes aussi. L?avenue qui tourne autour du théâtre est dédoublée avec sens uniques, et la rue du Port Neuf est propre, accueillante, commerçante et piétonnière. De jolis parcmètres décorent les trottoirs, et de plaisants contractuels rédigent de ravissantes contraventions pour des stationnements optimistes ! Ah, si papa il voyait ça, tralala?
Mais revenons à mon père devant cet inspecteur du service des Mines, car vous l?aurez compris, mon père va passer son permis de conduire, appelé à l?époque «certificat de capacité ». Le code de la route ayant été promulgué en 1932, cet aspect des connaissances n?est donc pas à l?ordre du jour cette année-là.
- Avez- vous déjà conduit, lui demande l?inspecteur ?
- Bien sûr, répond mon père, sur la Citroën de mon oncle à Hasparren, monsieur l?inspecteur. Et je sais faire le double débrayage !
- Parfait, mon ami, prenez donc votre automobile et faites le tour du théâtre que je constate comment vous maîtrisez la man?uvre de l?engin.
Sans se faire prier davantage, mon père rejoint la voiture (prêtée pour la circonstance) et après un coup de manivelle décidé pour faire vrombir la machine, le voilà, à très faible allure, en train de défiler sur la place, sous l??il attentif et approbateur de notre représentant de l?administration, sagement resté attablé. A la fin de son tour de la place, l?inspecteur fait signe de stopper l?automobile fumante. Mon père s?exécute sans omettre de tendre le bras pour signaler au flot absent des véhicules suiveurs qu?il tourne pour s?arrêter. Après avoir coupé l'allumage et actionné le long manche servant de frein de secours, mon père rejoint prestement le loyal serviteur de l?Etat pour s?entendre dire :
- Vous maîtrisez parfaitement votre automobile, et voici l?attestation destinée à vous en autoriser la conduite. Moi aussi si j?avais l?argent nécessaire à l?acquisition d?une automobile, j?aimerais également pouvoir conduire et obtenir l?attestation, mais à mon âge, vous savez?
Mon père ne savait rien du tout, et remercie très poliment l?homme de compétence ! Reprenant le cérémonial de démarrage, mon père s?éloigne dans son nuage de fumée bleue odorante, comme il était venu quelques minutes plus tôt?sans permis ! Douce époque?
Il fût le premier au village à obtenir son permis, et un peu plus tard à acquérir d?occasion une Renault NN souffreteuse?
Le code ? Il l?a appris ensuite?sur la route, au milieu des autres !
En Belgique, jusque à la fin des années 50, il suffisait d'être citoyen belge, d'avoir 18 ans, de pouvoir le prouver avec une carte d'identité, on se rendait à la maison communale en déclarant vouloir obtenir un permis de conduire.
quelques francs de timbres fiscaux plus tard, on avait son permis de conduire en poche, et on pouvait rouler
nada code de la route à passer, nada examen pratique...
belle époque, on en voit encore des ceusses qui ont obtenu le permis de cette manière, vaut mieux les éviter mais on les reconnait facilement,ils ont des lunettes, un chapeau, un rombière à cheveux bleus à leur droite, ils roulent tous en Toyota Yaris argent avec une plaque à 5 "digits".
Trés jolie texte Papy... et quel style ! :thumright: J'apprécie vraiment ! ... mais c'était vraiment n'importe quoi à l'époque !
Comme ca, j'ai ma réponse et Laurent la complète implicitement:
A une époque en France, cela devait être pareil que dans la Belgique des années 50. Puis, comme Papy l'a décrit, on a instauré le permis de conduire délivré dés que le conducteur arrivait à faire une marche avant et une marche arrière et aujourd'hui.... on rate le code avant avant de rater le permis (eh oui, j'ai raté mon 1er examen de code la semaine dernière !! :P ).
Et dire que si tu avais eu 16 ans dans la première moitié des années 40 tu aurais pu passer ton permis de conduire et conduire , car dans ces années là , il y avait des mesures spéciales pour obtenir son permis.
